(Le MD de janvier 2025 sur le pb)
Elliot Management, dont le propriétaire est Paul Singer, juif sioniste, milliardaire; FG Hemisphere; Aurelius etc ...en tout 26 fonds vautours, qui ont un rôle majeur dans la finance internationale, et dans le traitement des dettes publiques.)
  28 AOÛT 2017 PAR MICHEL DELÉAN (Médiapart)
Après une faillite retentissante en 2008, une filiale de la banque islandaise 
  Landsbanki et ses dirigeants étaient jugés à Paris pour 
  escroquerie et abus de confiance aggravé. Le tribunal les a relaxés 
  lundi 28 août, à la surprise générale, désavouant 
  linstruction du juge Renaud Van Ruymbeke.
Ce devait être le procès de la finance mondialisée sans foi ni loi, celui des banquiers cupides et malhonnêtes. Bref, un petit procès Madoff. Pendant trois semaines, en mai dernier, les anciens dirigeants de la banque Landsbanki Luxembourg et la société elle-même étaient jugés pour escroquerie et abus de confiance aggravé devant la XIe chambre correctionnelle de Paris (des peines de prison avec sursis et des amendes ont été requises le 23 mai). Une centaine de particuliers plus ou moins fortunés, dont le chanteur Enrico Macias, avaient porté plainte contre cette banque dont la maison-mère, en Islande, a connu une faillite retentissante en 2008.
(La justice achetée par la finance)
Ce qu'on appelle la " finance dangereuse " est en train logiquement 
  de se développer et produit les mêmes pratiques qui ont conduit 
  à la crise financière de 2008.
  La Shadow Banking, comme dans les " subprimes " de 2008, est intimement 
  liée au système économique dans lequel nous sommes, et 
  entre autres à la surproduction démentielle qu'il génère, 
  laquelle côtoie la plus grande des misères. Bizarrement l'idéologie 
  de ce système fonde sa " théorie de la valeur " sur 
  la rareté.
  C'est parce qu'il faut produire et gaspiller toujours plus, dans le cadre de 
  la recherche de la compétitivité, impulsée par la concurrence, 
  que ce système économique, le capitalisme, a besoin que les banques 
  se comportent toujours plus dangereusement dans les prêts qu'elles effectuent 
  auprès des entreprises et des individus. Comme les banques sont actuellement 
  surveillées, il faut bien que quelqu'un remplisse ce rôle de prêts 
  dangereux : c'est la Shadow Banking qui prend la relève. 
  Le capitalisme face à la nécessité de faire toujours plus 
  fructifier le capital, n'est pas fait pour répondre à des besoins 
  humains, même s'il doit en tenir compte, et parler en leur nom. Par contre 
  il produit des besoins nouveaux au fur et à mesure qu'il développe 
  de nouvelles technologies. On peut discuter à l'infini de savoir s'il 
  s'agit de besoins humains, ou de besoins pour des humains formatés. En 
  tous cas, vrais ou faux besoins, c'est comme cela que le capitalisme pousse 
  à de nouvelles consommations dans le cadre de l'une de ses devises " 
  évincer l'autre pour prendre sa place ". Et cela devient la morale 
  communément admise. 
  Comme conséquence d'une surproduction congénitale (dans laquelle 
  les nouveaux besoins s'intègrent), il faut vendre toujours plus, et faire 
  acheter à tout prix, dix fois plus qu'il n'est nécessaire. Si 
  le système produit des pauvres, il produit des riches qui achètent 
  toujours plus, gaspillent toujours plus. Pauvreté et misère d'un 
  côté, gaspillage éhonté de l'autre : ce sont les 
  deux pôles indispensables.
  Il faut donc que le salariat achète au-delà de ce qu'il peut acheter. 
  Le salaire qui lui est donné d'un côté doit être non 
  seulement repris intégralement, mais son étroitesse, due à 
  l'exploitation, doit générer l'endettement. La politique du crédit 
  est indispensable pour faire plus que reprendre de la main gauche ce qui a été 
  " prêté " de la main droite.
  L'endettement des salariés est devenu à partir du 20ème 
  siècle le complément obligé de l'exploitation; ne parlons 
  pas de l'endettement en général.
  Plus la " réalisation " au sens de Marx (transformation de 
  la plus-value extraite en argent et en capital par le marché) est difficile 
  par suite d'une paupérisation aussi bien absolue que relative selon les 
  cas, plus il convient d'offrir du crédit au salariat et aux classes moyennes, 
  et cela dans des circonstances de plus en plus dangereuses
pour les individus 
  et pour le prêteur lui-même, c'est-à-dire le système 
  bancaire. 
  Par conséquent les banques et les institutions de crédit se mettent 
  à prêter au-delà de toutes les règles permises par 
  le capitalisme lui-même et c'est la crise financière de 2008 (voir 
  dans " crise financière et subprimes " dans www.Marx21siecle.com). 
  Il n'y a pas besoin de chercher midi à quatorze heures pour expliquer 
  ce qui s'est passé. De façon massive, des familles entières 
  n'ont plus pu rembourser leurs emprunts, idem pour des entreprises, idem pour 
  des banques qui s'endettaient les unes avec les autres. 
  Suite à cette crise, les dirigeants capitalistes ont mis des mécanismes 
  de surveillance dans la gestion des banques, leur interdisant de dépasser 
  un certain niveau d'endettement :
  Exemples : exiger un certain ratio de fonds propres à savoir l'exigence 
  faite aux banques de présenter un niveau de fonds propres en proportion 
  de leurs engagements ( dispositif de Bâle III mis en place entre 2013 
  à 2019.)
  Exiger une hausse quantitative et qualitative des fonds propres soit une extension 
  et une redéfinition de la couverture des risques
.
  Atténuer les excès du crédit en donnant plus de capacité 
  d'absorption des pertes par le capital des banques. Nouveaux outils pour éviter 
  le retour des crises de liquidité rencontrées de façon 
  quasi-continue depuis 2007
  Moyennant quoi la crise de 2008 a été suivie par une stagnation 
  économique et une politique d'austérité exceptionnelle, 
  laquelle avait pour but de stabiliser de façon drastique les monnaies 
  (pour préparer de nouvelles compétitions). 
  Les banques ont alors cessé de prêter. L'immobilier a été 
  touché de plein fouet. La banque européenne affolée s'est 
  alors livrée à des contorsions extraordinaires et hors normes 
  pour inciter les banques à prêter de nouveau en leur servant des 
  liquidités importantes
. Mais les banques étaient néanmoins 
  sous surveillance.. On passera sur les détails et l'absurdité 
  apparente de l'ensemble. Cela a mis en évidence, plus que jamais, les 
  contradictions presque insurmontables des rapports entre la finance et la production 
  dans le cadre d'une mondialisation au début des années 80, où 
  les instruments financiers bénéficièrent d'une liberté 
  absolue (outre la libre circulation des capitaux, une dérèglementation 
  financière totale dont on se refuse à parler clairement)
  La contradiction est grande entre la nécessité de contrôler 
  et celle de ne pas contrôler, d'établir des règles et de 
  lâcher la bride, parce que le système a besoin de liquidités, 
  et de joindre aux activités productives des activités spéculatives 
  pour forcer la rentabilité du capital là où le contrôle 
  social a limité le pouvoir de l'exploitation. 
  Or dans un cadre de concurrence effrénée, il est impossible que 
  les banques cessent de jouer leur rôle de prêteurs, aussi bien à 
  la production qu'à la consommation. C'est alors " la finance de 
  l'ombre ", sortie du bois, qui a pris le relais pour faire ce que les banques 
  ne faisaient plus.
De qui est-elle composée? Des assurances, des gérants d'actifs (les leaders mondiaux du secteur sont pour la plupart américains ; 7 des 8 premiers par la taille des actifs gérés le sont ; le trio de tête étant composé de BlackRock (2.869 milliards d'euros gérés à fin 2012), Vanguard Asset Management (1.620 milliard) et State Street (1.584 milliard). Dans le top 20 du secteur, on trouve quatre sociétés d'origine française, au premier rang desquelles Amundi, filiale du Crédit Agricole) qui peuvent se trouver à court de liquidités mais comptent sur les investisseurs pour leur venir en aide, par exemple les " hedge funds ". Il s'agit d'investisseurs qui s'autorisent parfois la vente à découvert et vivent d'opérations à court terme, ce sont des fonds d'investissement non cotés à vocation spéculative, différents des actions et obligations. Ces fonds spéculatifs recherchent des rentabilités élevées et utilisent abondamment les produits dérivés, en particuliers les options. On trouve aussi dans cette finance de l'ombre des fonds monétaires qui investissent dans des produits à court terme qui ne présentant pas de risque dont la rentabilité évolue avec les taux d'intérêt.
  Cette finance peu ou mal contrôlée prêtera dangereusement 
  jusqu'à l'impossibilité de rembourser 
  On risque alors d'aller de nouveau vers des prêts hypothécaires 
  qu'il faudra recycler en produits financiers " titrisés ", 
  c'est-à-dire de nouveaux produits toxiques, pour disperser les risques
 
  De nouvelles sortes de subprimes plus dangereuses que les premières feront 
  surface.
  Le grand danger, c'est en fait la vitesse à laquelle les apporteurs de 
  crédit retirent leurs billes ! S'ils étaient " raisonnables 
  ", ce système dangereux pourrait être " géré 
  ". Mais personne n'est raisonnable dans le capitalisme. C'est chacun pour 
  soi. 
  Dans ce type de finance, on trouve aussi la finance dite parallèle qui 
  se développe en Chine, et qui court-circuite les banques. Il faut regarder 
  de très près cette finance qui peut être très dangereuse. 
  Mais déjà, dans les banques publiques en Chine, il y a danger 
  car l'évaluation du risque ne porte que sur le quart des actifs de la 
  banque. Les crédits accordés ne figurent plus comme des prêts 
  mais comme des investissements. Que se passe-t-il en cas de défaut de 
  paiement ? Or la situation est très tendue en Chine du fait des surcapacités 
  industrielles et de la surproduction. 32 grandes banques auraient accumulé 
  des milliards de dollars de créances ! C'est le Wall Street Journal qui 
  le dit. Mieux qu'en 1929
. !
  Mais le gouvernement chinois veut absolument maintenir la croissance, donc veut 
  beaucoup investir. En même temps, il veut un faible niveau d'endettement, 
  ce qui est inconciliable. Mais l'imagination des financiers dans le cadre " 
  du communisme " ne doit-elle pas être supérieure à 
  celle des financiers du capitalisme pour résoudre ce genre de problème 
  ?
  Lénine ne pensait-il pas que la direction industrielle dictatoriale, 
  au nom du parti, devait être supérieure aux errements capitalistes 
  ? Sauf que dans ce schéma rationnel, exécuté par lui ou 
  un autre, l'activité propre des humains, bafouée, peut enrayer 
  la machine volontariste, et faire chuter l'ensemble
 C'est particulièrement 
  vrai là où les travailleurs ont été délestés 
  de tout pouvoir. ..
Le paradoxe de la situation est le suivant, dans le capitalisme. En cas de 
  problème, les grandes banques sont sommées de venir au secours 
  des Hedge Fund pour éviter des faillites ( drôle !). Et les banques 
  " qui se conduisent mal " sont ensuite jugées dans des tribunaux, 
  à l'intention du grand public, et payent de grosses amendes. On l'a vu. 
  Mais aujourd'hui ces mêmes banques, après leur comportement dit 
  délictueux, font remonter le Dow Johns et honorent les propositions de 
  Trump qui leur promet des baisses d'impôts ! La fête !!
  Tout cela pourrait semble relever du ridicule. Tout dépend comment on 
  le regarde.
  Une réforme du système serait possible. On revient sur la libre 
  circulation des capitaux, sur la désintermédiation des années 
  80 ; on contrôle les banques comme dans les 10 propositions de Toussaint 
  ; mais alors, disons-le clairement, on bannit, avec la bourse, la concurrence, 
  la compétition, et on produit selon les besoins humains avec l'aval des 
  citoyens. Dans ce cas, le " capital " s'éteint car il ne trouve 
  plus de quoi se sustenter. Quid du marché international ? L'imagination 
  créative des citoyens peut y faire face, sûrement mieux que celle 
  des financiers face à leurs faillites ! 
  (L'article du Monde du 10-1-2017 m'a fortement inspirée
)
  AMC 30-1-17 
(d'après un article du Monde du 12-8-15)
On a vu, à propos de l'Argentine, comment les Fonds vautours, sociétés d'investissements, se saisissaient des dettes "en défaut" des différents pays, pour spéculer et puis réclamer ensuite le remboursement intégral de ces dettes qui n'avaient plus de valeur au moment de leur défaut.
Ceci signifie qu'un pays mis en défaut quant à sa dette, ne voit nullement à terme sa dette annulée ou minorée. Il n'y a en fait aucun mécanisme sérieux d'annulation d'une dette. Une dette en défaut est rachetée à bas prix par des Fonds rapaces, criminels, terroristes, selon les mots de Jean Ziegler (sociologue suisse), pour obliger, quelques années plus tard, leur remboursement au montant réel de la dette, et non au montant de son rachat.
Ces fonds sont américains essentiellement et se camouflent dans les paradis fiscaux (essentiellement Caraïbes, Delaware). Qui sont-ils ? Elliot Management, dont le propriétaire est Paul Singer, juif sioniste, milliardaire; FG Hemisphere; Aurelius etc ...en tout 26 fonds vautours, qui ont un rôle majeur dans la finance internationale, et dans le traitement des dettes publiques.
Si les Etats résistent au paiement demandé, les fonds vautours entament des procédures judiciaires, comme en Argentine. Aujourd'hui 223 procédures contre 48 Etats.
Dans 77% des cas la justice accorde le droit aux fonds. S'il y a résistance, les comptes bancaires et les industries nationales sont séquestrés.
Le Comité consultatif du Conseil des droits de l'homme aux Nations Unies, a demandé par la voix de Jean Ziegler l'interdiction aux créanciers de se baser dans les paradis fiscaux, ce qui constitue le minimum du minimum....
Les USA et l'Allemagne se sont opposés à cette résolution !!! La France et l'Italie se sont abstenues.
Cela en dit long, en extrapolant, sur la façon dont Bruxelles et le FMI comptent résoudre à terme le problème de la dette en Grèce..... Cela en dit long sur les intentions des deux plus puissantes nations industrielles et leurs liens avec ce qui est le plus pourri dans la finance internationale.
13-8-15
(Le Monde du 10 mars 2015)
Les grands cabinets d'audit accumulent les scandales, il s'agit de Tesco, LuxLeaks, Deloitte, Ernst Young, KPMG, priceWaterhouse-Coopers.... (USA ou GB) Dévoilent des accords fiscausx illicites.... préparés par eux...
La Bankia espagnole accusé d'avoir truqué ses comptes.... Deloitte les avait audités.
Chiens de garde de la comptabilité des entreprises, ils échouent naturellement, tiennent un marché juteux, se font payer très cher leurs audits qui ne valent souvent pas un clou.
Incontournables en matiède de fiscalité, ils sont juges et parties
Nés pratiquement en 2001 après la faillite d'Enron. La fraude comptable provoque la faillite du cabinet Anderson. Les USA veulent créer des cabinets de supervision. Mais ces nouvelles autorités financières n'en font qu'à leur tête. Pourtant ce devait être un gage de sérieux.
GOUVERNEMENT FINANCIER MONDIAL 2014
  (Les développements qui suivent proviennent, quant aux faits, du journal 
  le Monde des mois de juillet et août 14. Moyennant des précisions 
  à faire, ces infos sont tout à fait suffisantes pour décrire 
  les activités du " gouvernement mondial " actuel. Les seuls 
  éléments qui manquent à l'exposé sont les liens 
  précis de ce " gouvernement " avec les grandes multinationales 
  cotées en bourse et l'ETAT USA. On notera en tous cas, ses liens précieux 
  avec le pouvoir judiciaire et les Etats occidentaux. Nos remarques seront en 
  italiques).
  Nous ferons son compte à l'unanimité extraordinaire qui se manifeste 
  quant à l'existence d'une dite crise. On nous en rabat les oreilles. 
  Nous en avons honte. Celle-ci serait bêtement caractérisée 
  par les déficits publics, la baisse ou la stagnation de la croissance 
  et le taux de chômage. Ce n'est pas une analyse sérieuse. On verra 
  comment en juger au cours de l'exposé qui suit et comment caractériser 
  cette unanimité.
  Une réunion s'est tenue aux USA pendant 3 jours du 21 au 23 août 
  entre Janet Yellen de la FED, Mario Draghi de la BCE, les banques centrales 
  et quelques grands argentiers. Le non nommé est l'Etat américain. 
  Mais sa présence y est incontestable. De même que le FMI. Voilà 
  comment est constitué notre " gouvernement mondial " qui a 
  la haute main sur l'orientation de l'économie des grands pays, et le 
  comportement des banques.
  Une excroissance de ce " gouvernement " est la troïka agissante 
  en Europe à savoir FMI, BCE et Conseil européen.
  De 2008 à 2012, il s'agissait pour ce " gouvernement " de fait 
  de gérer la crise financière venue des subprimes
  En 2014 le problème à gérer est " la réévaluation 
  des dynamiques du marché du travail " selon l'expression officielle 
  donnée. Très intéressant pour des stratèges financiers 
  ! Quel est le sens de ceci ? Nous allons le voir.
  Jusqu'à présent ce " gouvernement " s'est surtout contenté 
  de mesures de soutien à l'économie par des bas taux d'intérêt, 
  par l'intermédiaire de la FED et de la BCE ; également de mesures 
  " d'assainissement " et de réorganisation de certaines banques. 
  A noter que c'est la banque Natixis qui fournit l'essentiel des analyses et 
  théories stratégiques. Depuis 2009, on peut considérer 
  qu'il faut gérer avec habileté un accompagnement complexe du redémarrage 
  économique, explique cette banque. 
  Premier constat : Aux USA et en GB, l'activité a fermement redémarré, 
  constate la réunion de ce " gouvernement ". Le taux de chômage 
  est tombé au plus bas, 6,2% de la pop. active aux USA et 6,4% en GB.La 
  croissance américaine serait de 4, 2% d'avril à juin 2014. Ce 
  serait de très bons chiffres (Sous l'apparent intérêt 
  de la question du chômage, de quoi s'agit-il pour ce " gouvernement 
  " ?? Que veulent nous dire les grands argentiers ? Cette langue de bois 
  en direction des citoyens doit faire croire que le chômage est un élément 
  de la crise, comme l'indique depuis toujours le charabia politique et syndical 
  ; alors que plus il y a du chômage, plus grande est la plus-value extraite 
  sur les travailleurs. A noter que dans ce qui précède, la " 
  crise " serait réservée à l'Europe)
  Il s'agit en effet de remettre tout le monde au travail par la méthode 
  du libéral Ricardo du 19ème siècle : il faut baisser les 
  salaires, ne jamais couvrir le chômage, et obliger ainsi tout le monde 
  à travailler, ne serait-ce que pour avoir le droit de manger au moins 
  une fois par jour. On obtient ainsi le " plein emploi " en précarisant 
  tout le monde et en supprimant tous les droits sociaux. (On donnera dans 
  la rubrique " Plein emploi libéral ", une image des méthodes 
  actuelles de la GB à cet égard.)
  La FED et la BCE se réservent d'augmenter les taux d'intérêt 
  au cas où il y ait une croissance des salaires, qui ferait suite à 
  cette proximité du " plein emploi ", car la croissance des 
  salaires entraînerait ipso facto l'inflation (bible libérale) ! 
  Mais il n'y a pas lieu pour l'instant d'augmenter ces taux.
  2ème constat : On assisterait même plutôt à 
  une baisse annuelle des salaires, aux USA et en GB, de l'ordre de 0,2% par an. 
  Pourquoi ? Les grands argentiers nous disent avoir observé une explosion 
  des contrats précaires mal payés en GB tandis qu'aux USA des centaines 
  de milliers de chômeurs seraient sortis des statistique,s découragés, 
  et ne chercheraient même plus un travail (attention à la renaissance 
  des " workshouses " pour y mettre les pauvres
).
  3ème constat :Donc le taux de chômage n'est pas un indice 
  suffisant de la situation. Il faut se préoccuper, nous dit Natixis, du 
  " taux de participation au marché du travail ". Qu'est-ce ? 
  C'est le rapport entre la population active qui travaille (même très 
  peu), et la population active en âge de travailler. Ce taux est de 62,9 
  % aux USA, le taux le plus bas depuis 30 ans (les années 80). 
  La conférence organisée autour de ce " gouvernement " 
  mondial juge inquiétante la faiblesse de ce taux. (Une partie de la 
  population choisit en effet de sortir du cadre qu'on veut lui imposer et préfère 
  le travail au noir, la " démerde ", les liens plus ou moins 
  nets pour certains avec la mafia et le gangstérisme. Cette masse que 
  Marx appelait le " lumpenprolétariat " est difficilement gérable 
  et peut faire le jeu aussi bien des salariés en colère, des polices 
  parallèles, des proxénètes, des voyous, des djihadistes..)
  Ajoutons qu'il faudrait connaître ce taux en France, lequel a été 
  maintenu à un bas niveau par décision gouvernementale pour éviter 
  une explosion statistique 
 et sociale du chômage. Les décisions 
  gouvernementales ont été la création du RMI/RSA, le prolongement 
  de la scolarité, les aides sociales diverses
. afin de maintenir 
  la " paix sociale ". Ces politiques sont jugées inadmissibles 
  actuellement par l'Europe. 
  4ème constat :En Europe il y a absence de redémarrage net 
  (ce qu'on appelle la crise) et même les éléments d'une récession. 
  Le taux de chômage est de 11,5% l'an (donc le chômage visible). 
  Les financiers de notre " gouvernement " mondial s'adressent alors 
  aux Etats européens.
  Il faut absolument passer à des réformes structurelles nécessaires 
  dit-il : baisser les dépenses publiques (il faut énumérer 
  ce qu'il y a derrière les mots : réformes structurelles cela signifie 
  baisser les retraites, casser la sécurité sociale, casser la couverture 
  chômage, en finir avec les services publics et avec la fonction publique, 
  casser les CDI, faire " mieux " que les CDD, etc .. voir la GB).. 
  ( un documentaire sur Arte le 24-8-14 montre que pour résorber les déficits 
  publics, il faut vendre subrepticement les biens communs : forêts, bâtiments 
  historiques, montagnes, biens culturels, les transports
etc)
  Il faut, dit ce " gouvernement " mondial, se servir de la relance 
  budgétaire, établir des plans d'investissements (au profit des 
  entreprises). L'Etat doit toujours jouer un rôle économique mais 
  en faveur de la relance (par exemple baisser les impôts des grandes entreprises
et 
  non pas relancer la demande)
  Seules des mesures bien ciblées pourraient faire repartir la compétitivité 
  (faire s'affronter entre elles les entreprises par des bas coûts de 
  production : hausse de la productivité et baisse des salaires). 
  Pourquoi ça ne marche pas comme prévu en Europe, sauf en Grèce, 
  en Espagne, au Portugal, où la politique de la Troïka (FMI, Europe, 
  BCE) a mis à la rue presque 20% de la population ? Nous pensons que la 
  résistance passive à la précarité est telle que 
  les dites réformes de structures sont à la peine !! Bien trop 
  lentes
 C'est là qu'intervient ce qu'on appelle la " lutte 
  des classes " et ce que d'autres appellent le " conformisme français 
  ", mais il en est de même en Allemagne, en Italie
 Un signe 
  est donné par le " conflit Hollande/Montebourg " ( qui aboutit 
  à la démission de ce dernier le 26 août 2014). Ce dernier 
  exprime à sa façon une opposition à ce qu'il considère 
  comme dramatique socialement, à savoir la continuation des politiques 
  d'austérité. Hollande exprime lui la volonté ferme du " 
  gouvernement mondial " d'imposer des politiques d'austérité 
  encore plus violentes, seul moyen d'établir un partage de la valeur ajoutée 
  qui soit éminemment plus favorable aux entreprises. 
  Pour soutenir l'activité, la FED rachète également des 
  actifs publics (dette publique, obligations d'Etat, bons du Trésor..). 
  Et il se donne aussi comme objectif la stabilité monétaire (ce 
  qui justifie le choix des mesures draconiennes de politiques de rigueur).
  La dernière activité de ce " gouvernement " est la supervision 
  des banques. 
  Pour éviter toute nouvelle crise du type des subprimes, pour faire 
  le ménage entre banques dites " sérieuses ", et celles 
  un peu trop mafieuses, ou ayant produit ou accumulé trop d'effets toxiques, 
  le " gouvernement " mondial de la finance a décidé d'en 
  finir avec un certain type de comportements indépendants ou voyous trop 
  voyants, pour se faire une crédibilité nouvelle. Mais surtout 
  il s'agit d'attacher les banques solidement à la politique des USA. 
  Ajoutons que les marchés monétaires US auprès desquels 
  les banques européennes ont coutume de s'approvisionner, peuvent, sous 
  couvert de la FED, couper le financement à court terme en dollars aux 
  banques européennes. Ce qu'ils viennent de faire en 2014. C'est un pouvoir 
  considérable qui est directement impulsé par la FED. Il faut bien 
  comprendre que les banques en tant que telles ne font pas tout ce qu'elles veulent, 
  elles sont soumises à des instances supérieures qui sont la FED, 
  la BCE, les Banques centrales, l'Etat US. Quand on dit " c'est la finance 
  qui dirige tout ", c'est trop imprécis. Ce ne sont pas les banques 
  en tant que telles, mais les grandes structures énoncées ci-dessus 
  auxquelles les banques sont soumises, qui dirigent tout.
Exemples de la supervision des banques et du pouvoir fantastique des USA dans ce domaine, c'est-à-dire FED, Etat US, FMI, qui utilisent comme relais : la justice US et de la GB, et les régulateurs financiers de chaque pays sous contrôle de la BCE.
  -Mise au pas de la Barclays en GB après les manipulations du taux 
  Libor il y a deux ans : 360 millions d'euros d'amende par les autorités 
  de GB et des USA.
  -l'amende infligée à la BNP en France. Cette banque est 
  passée à côté du scandale du libor. Elle a reçu 
  l'aide de l'Etat français après 2008, sur proposition de la BCE. 
  En 2014, elle est condamnée par la justice US à payer 8,9Mds de 
  dollars, pour avoir contourner les règles sur les embargos contre Cuba, 
  l'Iran, le Soudan, règles imposées par le gouvernement des USA. 
  -les conditions du sauvetage de la Catalunya Bank espagnole : cette banque 
  vient de la fusion des caisses d'épargne au moment de leur faillite, 
  et a été nationalisée. L'Europe avait versé à 
  fonds perdus 41Mds d'euros pour le sauvetage des banques espagnoles. Ce qui 
  était parfaitement ignominieux aux yeux des espagnols, car celles-là 
  sont toutes tenues par la mafia de l'immobilier. Aujourd'hui l'Etat cherche 
  à revendre cette banque pour récupérer de l'argent. Seul 
  un " fond capital risque " US, BLACKSTONE (un genre de fond vautour), 
  accepte de récupérer les actifs les plus problématiques 
  de la banque (ce qui signifie que la société en question va attendre 
  son heure pour récupérer la valeur de ces actifs sur des mafieux 
  espagnols 
).
-Dernièrement( le 6-8-14) le " régulateur financier anglais " vient d'infliger en GB des amendes , de l'ordre de 700 millions d'euros, aux banques HSBC et à Lloyds Banking Group à propos des assurances crédit (PPI : payment protection insurance) vendues abusivement aux citoyens pour couvrir les remboursements d'un emprunt auprès d'une banque ou d'un organisme de crédit. C'était la principale source de profit de ces banques. Elles vendaient ces PPI à n'importe qui, y compris à des chômeurs. La méthode ressemblait beaucoup à celle utilisée dans l'affaire des subprimes. La vente d'un PPI à chaque demande de crédit est illégale en GB. La haute cour, sur injonction du régulateur a tranché. Les banques doivent rembourser.
-Le sauvetage de la Banco Espirito Santo (BES)au Portugal est modèle 
  du genre en 2014. Cette banque fait faillite, les investisseurs fuient. Des 
  pratiques frauduleuses sont mises en évidence. L'Etat, portugais dûment 
  conseillé par la BCE, organise le sauvetage sur un fond destiné 
  à sauver les banques, mis à son service par la troïka. L'enveloppe 
  est de 12 Mds d'euros. Il est décidé de scinder la banque en deux.
  D'une part, les actifs toxiques sont transférés dans une " 
  Bad Bank ". Il s'agit des crédits concédés aux sociétés 
  amies de la banque et des parts prises dans la filiale angolaise. Les actionnaires 
  supporteront les pertes. Le crédit agricole français verra ses 
  fonds de participation (14,6% de la BES) versés dans la Bad Bank pour 
  n'avoir pas contrôlé correctement l'activité bancaire (soit 
  708 millions d'euros). On ne connait pas les négociations probables qui 
  ont suivi
  D'autre part, les dépôts rentables des 2 millions de clients iront 
  à " Novo Banco ". 
  Le tout est un arrangement autoritaire de la BCE.
  -Le 23-8-14, le Département fédéral de la justice américaine 
  inflige, par un accord historique, une amende à la Bank of America 
  de l'ordre de 16,65 Mds de dollars, qui reviendra en partie aux ménages 
  spoliés par les subprimes (13 Mds avaient été infligés 
  à JP Morgan, et 7 Mds à Citigroup pour les mêmes raisons). 
  L'Etat US s'alloue 9,6 Mds, et 7Mds vont aux ménages. C'est un précédent. 
  L'ardoise sera honorée par les actionnaires.
  CONCLUSION : Le " gouvernement " mondial de la finance, instruit 
  par les errances bancaires depuis le début des années 2000, a 
  donc décidé de mettre un peu d'ordre dans le comportement des 
  banques. Ce n'est certes pas dans un souci moral ou de justice, puisque dans 
  le même temps ce " gouvernement " se dispose, par ses injonctions, 
  à provoquer un affrontement social sur les vrais problèmes du 
  moment. Il s'agit de revenir à un marché du travail du type du 
  19ème siècle. Il est beaucoup attendu de la gauche et des errements 
  de l'extrême gauche. Dans ce cadre, il y a fort à parier que la 
  consommation de masse sera mise au placard, ou (et) qu'un marché industriel 
  alimentaire de la pire espèce soit organisé.