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    SUBPRIMES ET CRISE FINANCIERE.

     

    La dite crise de 2007-2008, que le marché mondial financier subit, est issue d'une escroquerie monumentale, dont on ne parle guère, dont les premières victimes sont les salariés, les classes moyennes, les petites gens, et non pas les banques.

     

    Les subprimes aux USA et la crise financière.

     

    Les marchés financiers ne sont pas faits pour monayer des crédits à la consommation, mais des emprunts (obligations) et des prises de capital ou participations au capital (actions). Mais dès lors que le capitalisme a un besoin démesuré de vendre ses marchandises merdeuses en même temps qu'il se doit d'exploiter toujours davantage ceux à qui il vend, il lui faut pratiquer le crédit au-delà de toute raison. Il pourrait dès lors se contenter d'emprunter pour se couvrir; mais le résultat est aléatoire, pas assez rapide, pas assez juteux. Il se met alors à vendre les contrats de crédit par fractions, et il les incorpore dans d'autres produits, actions et obligations, exactement comme si ces crédits étaient potentiellement du capital et pouvaient générer du capital. Or ce ne sont que des avances non garanties sur salaires. C'est évidemment absurde de dire que l'argent fait de l'argent par simple spéculation. La spéculation, qui existe, est un aspect supplémentaire mais secondaire de la question.

    La fonction classique du capital est pervertie par la marche folle en avant de la fabrication des marchandises..
    Que signifie l'appel à la grève par la CGT pour la défense de l'emploi dans l'automobile ? Pour sortir de la crise, il faut absolument se remettre, par tous les moyens, à reconstruire des voitures ?? Il est absurde de se battre de cette façon

    Normalement à la bourse se négociaient principalement les actions et obligations; mais depuis que la bride a été lâchée au début des années 80 (dérégulation financière à tout va..), les financiers se sont mis a fabriqués des tas de produits financiers composites constitués de n'importe quoi, entre autres de crédits à la consommation (!!!) hyperdangereux. Ce sont les banques qui ont couvert les organismes de crédit pour faire du crédit à tout va...
    Quand une banque prête de l'argent à des consommateurs, via des organismes de crédits de mêche avec des entreprises, pour faire acheter, elle fait fabriquer du crédit. Elle le fait indirectement ou directement. Dans ce dernier cas, il faut immédiatement qu'elle récupère ce crédit, c'est à dire qu'une autre banque lui prête le montant de cecrédit et ainsi de suite...Comme ces crédits sont dangereux, il faut essayer de les monnayer dans une bouillie pour les chats, "la titrisation" pour faire chic et incompréhensible: on les colle dans des titres, attachés à telle banque, avec plein d'autres trucs plus sûrs, et on les vend avec un taux d'intérêt attractif. Mais pour que ça rapporte à la banque qui propose ça, il faut qu'elle modifie ses taux aux consommateurs après deux ans de taux bas, en taux variables (dans l'immobilier US, taux presque nul les deux premières années pour emporter le morceau, puis taux variable après, ce qui fait plonger les dits consommateurs); et il faut qu'elle-même achète d'autres titres qui lui rapportent bp à court terme et qu'elle envoie ses traders spéculer sur les monnaies: l'un dans l'autre elle fait du pognon, étrangle les consommateurs, et continue à en attraper d'autres grâce à des courtiers malhonnêtes.


    Est-ce une dérive comme on dit ? D'une certaine façon oui, car les capitaux et les opérations financières devraient être contrôlés; mais fondamentalement non, car le système capitaliste se survit à lui-même par le crédit. Il faut faire acheter au moins 10 fois plus que le montant des salaires, tout en rédimant les salaires. Pourquoi ? La concurrence exige, si les entreprises ne veulent pas plonger, qu'elles innovent sans cesse, qu'elles présentent de nouveaux produits (tandis qu'on envoie les anciens à la casse, exactement comme on jette tous les jours des tonnes de nourriture dans les supermarchés: idem pour les voitures, les frigos, les meubles...etc) pour faire la pige aux voisins. C'est une course contre la montre: production et consommation à tout va, gaspillage effréné, pour rester sur le marché, et un profit immédiat le plus élevé possible. Pour cela il faut toujours plus de capitaux et d'investissements pour des produits inutiles, sauf exception bien sûr sinon il n'y aurait plus de justification... Les entreprises sont obligées elles-même d'émettre des titres, de se financer toujours plus sur le marché, et de jouer à la bourse, pour obtenir des capitaux (bien sûr on se sucre au passage). Présenter les problèmes comme étant d'abord "la faute à la spéculation" , c'est faux. Le vice premier, c'est la concurrence, et le crédit... C'est du moins notre avis

     

    Mécanisme et mise en place de l'escroquerie.

    1)Mécanisme du crédit et marché du bâtiment et de l'immobilier aux USA.

    Les USA rêvent de " rendre tout le monde propriétaire " (c'est du moins ce qui est dit en langage normé). Pour cela il faut distribuer du crédit, apparemment bon marché pendant un ou deux ans, pour soumettre les citoyens financièrement (quasi impossibilité de faire la grève).

    Le mécanisme du crédit, outre qu'il génère un comportement moutonnier vis à vis du système économique, permet d'une part "la réalisation" (terme de Marx) des marchandises offertes, et d'autre part la réappropriation de la plus grande partie des salaires par le système, afin d'assurer la continuité de la bonne marche de la machine industrielle et financière.

    Les bas salaires distribués ne permettraient pas en effet à eux seuls l'écoulement des marchandises capitalistes fabriquées. Le crédit est là pour faire acheter bien au delà de ce que les individus gagnent. Et il permet le contrôle de la destination du salaire.

    Si l'on ajoute à cela que le crédit n'est évidemment pas gratuit, une part non négligeable des salaires va être "reprise" en intérêts.Si en outre les taux d'intérêts ne sont pas fixes, les salariés peuvent être mis sur la paille par un taux variable imprévisible.

    Dans le cas présent, des maisons et appartements de qualité médiocre, et rapidement construites, ont donc été offertes à la vente, et ceci depuis plusieurs années à l'aide de crédits à taux d'intérêt variable. La clientèle : les salariés, les petites gens, les classes moyennes qui vont s'endetter lourdement. Cette clientèle va être conduite vers des banques rapaces par les " courtiers en prêts hypothécaires ", escrocs officiels patentés.

    Le crédit originel représente la valeur d'une marchandise particulière, ici, des maisons ou des appartements. Il n'est pas fictif. Sur cette base, le système financier va construire et inventer des titres négociables fous qui vont faire oublier la réalité sociale et économique première.

    Quand on dit aujourd'hui que la crise relève de la pure spéculation, c'est en grande partie inexact. Les titres négociables perdent leur soubassement réel, c'est à dire la base des marchandises ou des services capitalistes qu'ils sont sensés représenter. Et si le crédit originel n'est soudainement plus remboursé, c'est à dire s'il perd sa qualité de suppléer au paiement d'une marchandise, et de ponctionner un salaire, tout se détraque; la "réalisation" est in terrompue. Cela se produit quand la hausse des taux variables interdit aux acheteurs de rembourser le crédit.

    ( Monde Diplomatique, sept 2007, p 10, colonne de droite)

    2)Des banques rapaces avancent les fonds.

    De mèche avec les constructeurs, les banques payent ces derniers immédiatement, sous réserve que les salariés prennent des crédits. Ce qui permet à l'industrie du bâtiment de continuer à construire.
    Ces banques font donc signer des contrats de remboursement (entre 20 et 30 ans) aux acheteurs de maisons avec hypothèques en cas de défaillances.
    -le taux d'intérêt est bas les deux premières années (ou nul la première année) : effet de publicité.
    -le taux d'intérêt est variable pour les années qui suivent. Face à une inquiétude éventuelle sur ces taux variables, la réponse est : " La conjoncture économique est bonne, et les USA ne font jamais de mauvais coup aux américains ; pas de crainte à avoir "

    Cela marche tellement bien que les courtiers vont chercher des acheteurs de moins en moins fortunés, et font faire aux banques des opérations de crédit de plus en plus dangereuses. Ceci indique bien que la question de la "réalisation" est essentielle au capitalisme: produire toujours plus et n'importe quoi en marchandises matérielles et en services, et les vendre par la voie du crédit.

    3)Naissance des subprimes.

    Ces prêts hypothécaires, de 20 à 30 ans, sont en fait très risqués. Ils sont appelés les subprimes. Les banques très méfiantes quant au fond, cherchent le moyen de se couvrir. Principe : Il leur faut en même temps continuer de faire ces prêts, mais se débarrasser au plus vite de la charge de les faire rembourser. Comment s'y prendre ? La solution : les " titriser ", c'est-à-dire transformer ces crédits/prêts en titres financiers ou titres négociables à vendre sur le marché financier, pour pouvoir récupérer immédiatement leur mise, mais à rendement élevé pour les rendre attractifs. C'est la dérèglementation financière des année 1979-80 par Reagan et Thatcher qui permet cela, ce qu'on a appelé la "modernisation" et la simplification des marchés, bancaires, monétaires et financiers, assortie de la libre circulation des capitaux (extension faramineuse des paradis fiscaux).

    Ces titres dangereux sont subdivisés et incorporés à des paquets de titres, dont la plupart sont sans danger. Les acheteurs de ces paquets sont d'autres banques, des compagnies d'assurances, des fonds de pension, des fonds de gestion etc..
    Le rendement élevé sera fourni par la banque qui offre sur le marché ces titres, il sera couvert par les remboursements effectués, dont les intérêts vont augmenter d'année en année.
    Pendant un temps les banques prêteuses vont faire des affaires importantes puisqu'elles touchent des intérêts et des remboursements sur des sommes intégralement remboursées par la titrisation. Certes elles vont elles-mêmes verser des rendements élevés aux acheteurs de titres, mais sur la base de ces remboursements. Les acheteurs de titres font des profits fabuleux à cause de la hausse des taux, puis revendent leurs paquets de titres. Ces derniers vont se retrouver circuler dans le monde entier dans les portefeuilles des banques et les fonds d'investissement.
    Bénéfices pour tout le monde sauf pour les acheteurs de maison qui, bientôt, n'en peuvent plus, surtout s'ils se font licencier par dessus le marché.

    4)Faillites des propriétaires de maisons et appartements.(1)

    Ces faillites se produisent depuis plus de 7 ans aux USA. On l'a caché. Les journaux disent généralement que cela commence début 2007, c'est inexact. Les individus ne peuvent plus rembourser, trompés par l'arrivée de la hausse des taux. Le coût de la vie augmente, le remboursement prend parfois plus de la moitié du salaire. Les banques n'accordent pas de délais. Par ex à Claveland, les saisies immobilières fonctionnent en continu, même en hiver : les camions de déménagement débarquent, vident les maisons, jettent les gens dehors. Les banques tentent de revendre mais n'y parviennent pas toujours dans une situation d'appauvrissement du salariat.
    Soit les maisons sont revendues immédiatement, soit elles sont laissées à l'abandon, mais barricadées pour éviter qu'elles ne soient squattées. Ce qui compte, c'est moins de les récupérer que de continuer à construire et à prêter. C'est un immense gaspillage sur la base d'une réalisation incertaine.


    Aujourd'hui ces faillites sont incorporées dans ce qu'on appellent les " comportements individuels " !! La "neuroéconomie" fait son entrée chez les économistes ! La prétendue "scientificité" de l'économie politique n'a pas de limite au niveau de l'escroquerie intellectuelle.. C'est typique d'un nouveau " novlangue ", jargon spécifique des économistes pour éviter de parler des causes des faillites. C'est la psychologie de l'individu qui, paraît-il, est à étudier pour expliquer cette chose extraordinaire qu'est l'impossibilité de gérer un patrimoine immobilier quand on est pauvre !!!! (cf le supplément au "Monde Economie". 15-1-08)

    5)Le marché de l'immobilier décline.

    Le bruit se répand chez les acheteurs potentiels qu'on n'achète pas une maison avec des prêts à taux variable. Si par le plus grand des hasards, l'économie libérale avait fait prendre par l'Etat US des mesures de soutien aux familles étranglées par le remboursement, afin que le système ne s'interrompe pas, il n'y aurait pas eu de crise. Si en même temps, la FED (la banque centrale US) avait pris à temps des mesures de modération des taux, puis de baisse progressive, il n'y aurait pas eu de panique sur les marchés. Autrement dit, si des choses simples s'étaient produites: prise en considération par l'Etat de la situation et incitations diverses comme indiqué ci-dessus, le système se serait protégé. Mais ce qui est extraordinaire, c'est l'incapacité du système et de son Etat à se protéger; leur cécité mutuelle, leur stupide croyance en leur bonne étoile, leur impossibilité à jeter un regard vers les petites gens, vont faire chuter le système financier. Piètre réconfort pour les familles à la rue...

    Dès lors la chute des prix de l'immobilier se combine avec le ralentissement des constructions, les licenciements, les fermetures d'entreprises du bâtiment; ce qui aggrave la capacité de remboursement. Ceci se répercute sur les banques puis la bourse, puis à tous les niveaux de l'économie (industrie de l'automobile entre autres..).

    Les risques de récession, un peu vagues au départ, rapidement sont évidents.

    6)Après quelques années, les subprimes sont désignées comme étant dangereuses: chacun veut s'en débarrasser.

    Les remboursement ne rentrant plus ou mal, les hauts rendements ont tendance à se tarir, mais paradoxalement les taux restent élevés sur le marché interbancaire. En effet si une banque veut absolument placer ses titres parce qu'elle a besoin d'argent, les autres banques auxquelles elles s'adressent vont lui dire " ok mais j'augmente mon taux ", car plus personne ne se fait confiance, et ainsi de suite entre banques. Si la Banque centrale baisse ses taux directeurs pour tenter d'enrayer le mouvement, ça ne sert à rien ou presque : les banques ne se font plus confiance entre elles. Les banques qui ont beaucoup prêté risquent de ne jamais être remboursées: en France, la BNP, la Société Générale, le Crédit Agricole, Dexia...
    Dans le même temps, les possesseurs des titres dangereux ou pourris cherchent à s'en défaire car ceux-ci ont peu à peu une valeur nulle. Peu de repreneurs, puis plus de repreneurs. La chute de leur valeur touche tous les titres auxquels ils sont mêlés. Il n'y a plus d'acheteurs de ces titres, ou à l'inverse plus " d'offre d'argent " (on offre de l'argent contre des titres : c'est le jargon).

    7)Intervention des banques centrales et des " Fonds souverains ".

    Les banques accusent des pertes importantes de leurs actifs (Perte considérable de valeur de leurs titres). Les banques centrales " injectent alors des milliards sur les marchés financiers ", ce qui veut dire qu'en fait elles rachètent ces titres au prix fort alors qu'ils ne valent plus rien. Ils sont bons à mettre à la poubelle. Elles jouent leur rôle traditionnel de " prêteurs en dernier ressort " à fonds perdus. Où trouvent-elles l'argent ? Dans leurs comptes (Etats, banques, citoyens ordinaires…), ou dans la création monétaire.
    Le scandale c'est que cette aide ne va pas aux petites gens pour les aider à passer le cap, ou pour couvrir les taux variables, cela coûterait moins cher. Il paraît plus payant au système, d'un point de vue économique et social (du moins dans un premier temps), d'acculer les gens à la misère, comme pour les punir, pour les voir accepter n'importe quel salaire, ou accepter de partir à la guerre au Moyen Orient à dxéfaut de trouver du travail… Aujourd'hui le gouvernement américain envisage au niveau du discours d'aider les gens, mais on ne connait pas les modalités de cette aide !

    Les Etats des pays émergents (pays du Tiers monde dont la bourgeoisie est riche), qui achètent d'habitude des bons du trésor des Etats Occidentaux (c'est à dire la dette) moyennant des intérêts, et qui ont des fonds très élevés à placer (pétrodollars), achètent ces derniers temps ces titres, histoire de " rendre service ", de changer les rapports de force, de prendre des participations dans les grandes banques, de négocier cette aide plus tard sur le plan économique en présentant les titres et en demandant l'addition ….Ce sont les " fonds souverains ". C'est une situation nouvelle et imprévue qui montre que les Etats du Tiers monde, acculés entre 1997 et 2001 par des crises financières, ont réfléchi et tiré les leçons. Situation comique, dont les conséquences sont inconnues...

    8)Faillite des banques, chute des bourses en 2008.

    On ne reviendra pas sur les grandes faillites de Lehman Brothers par exemple, ou les "nationalisations" aux USA et en GB de grandes banques. Après les banques centrales, les Etats se mettent à jouer aussi le rôle de pompier en dernier ressort. L'économie libérale appelle au secours les Etats.

    La chute des bourses suit naturellement ce mouvement : perte de 10% sur les bourses début janvier 2008, c'est-à-dire les gains de 2007. Chute plus grave le 22 janvier….Actuellement le CAC 40 qui était monté jusqu'à plus de 6000, est en dessous de la barre des 4000...

    Septembre noir pour toutes les bourses, de Wall Street, de la France.. puis de Londres, Paris, Tokyo le 8 octobre.
    Pendant ce temps, l'inflation rampante peut devenir galopante….Chute de la valeur des monnaies, et hausse naturelle du prix de l'or qui retrouve son rôle de valeur refuge. C'est bien pourquoi la BCE ne veut pas baisser les taux d'intérêt...

     

    CONCLUSION :
    Le système est fondé sur la capacité des petites gens à se faire saigner (c'est " les comportements individuels ")

    -Les salariés se font exploiter méchamment au travail : bas salaires, ou salaires dits " corrects " moyennant des rendements infernaux
    -Ils se font manipuler en croyant quitter leur classe d'origine car ils deviennent propriétaires.
    -Ils se font arracher ensuite la majeure partie de leur salaire par les mêmes qui les exploitent pour payer des maisons qui vont leur être reprises.
    -Ils vont tomber dans la misère et faire baisser magistralement tous les salaires.
    -Ils vont supporter en même temps la hausse des prix
    C'est le capitalisme parfaitement décrit par Marx.

    Mais…c'est aussi le principe de l'arroseur arrosé. Tout le système est atteint. D'où, on comprendra pourquoi il faut faire la guerre. Pour continuer à produire et à prélever de la plus value. Celui qui achète les armes paye cash, ce sont en grande partie les Etats qui s'adressent à leur propre industrie d'armement. Pas de danger de non paiement ou d'emprunts non remboursés, mais énormes risques d'inflation. Qu'à cela ne tienne ! Les miséreux partiront à la guerre à coups de triques et seront convier à tuer d'autres miséreux. Moyen de combattre dans les esprits toute trace d'internationalisme. Tout le problème est de savoir si des régimes faillis auront les moyens politiques de continuer à faire croire au bien fondé de la guerre.

    La nouveauté: le libéralisme s'est effondré, il est discrédité, failli. Les Etats n'ont rien vu venir. La gauche et l'extrême gauche n'ont pas vraiment senti le vent venir et n'ont pas su quoi dire, quoi proposer (à part la "révolution"...). Elles ne sont pas intervenues en puissance pour la défense des expulsés, pour l'interdiction des taux variables, contre les niches fiscales, pour la restitution des parachutes dorés... Elles sont piteuses, on ne les a pas entendu, ni là, ni contre la guerre....

    Et contrairement à ce qui a été dit par les guignols qui nous gouvernent, il y a de l'argent !! L'argent a surgi !!

    Les caisses de l'Etat étaient soi disant vides, l'Etat frisait la faillite ! Mensonges pour tromper le peuple. Parachutes dorés, niches fiscales, avantages fiscaux (voir la rubrique "la lutte des classes au jour le jour") pour la classe dominante du "capitalisme dévoyé" !

    Mais prendront-ils l'argent là où il est le plus ? ou bien le prendront-ils dans l'épargne des citoyens (livret A ou Livret "développement durable" (!) pour ne jamais le rendre ??

    Mr Fillon feint de ne pas vouloir de ce capitalisme là au mois de septembre 2008; mais il a bien été porté au pouvoir par ce même capitalisme avec son ami-ennemi Sarkozy ! Il est en train de nous faire le coup du capitalisme humaniste, tandis qu'il se prépare à redonner à l'Etat un rôle que les libéraux ne lui reonnaissaient plus.

     

    (octobre 2008)

     

    (1)Il est bon de mettre en regard la confiscation automatique des habitations des salariés, dès lors quils ne peuvent plus payer leures traites, et la non confiscation des biens de toutes les catégories de dominants lorsqu'ils ont fraudé avec le fisc ou se sont livrés à des prébendes fantastiques du bien public. Par exemple en novembre 2007, on apprend que les biens de la mafia italienne n'ont jamais été touchés alors qu'une loi prévoit de les confisquer lorsque ses chefs sont arrêtés et condamnés.

     

    Les développements de la crise en mars 2008:

    Les grands de ce monde, USA surtout, envisagent un rachat massif des produits financiers basés sur les crédits immobiliers. Il en coûterait 2000 à 3000 milliards de dollars (Le Monde du 25-3-08). Avec quoi payer ? Avez l'argent public ! Ou avec la planche à billets. Une inflation gigantesque peut en découler, sauf si cet argent fonctionne productivement comme avance en capital (du point de vue du capitalisme). Mais il y a de fortes chance que cet argent fonctionne comme du revenu dépensé et ne génère aucune fructification de capital. Dans ce cas c'est la chute de la valeur des monnaies et l'inflation.

    Et cela suppose que les salariés, déjà éprouvés par la baisse du pouvoir d'achat, le chômage, la précarité, se serrent encore davantage la ceinture sous l'effet des nouvelles mesures concernant la santé, le logement, les retraites....

    Tout cela pourquoi ? Parce que l'industrie du bâtiment, aux USA, et leurs banques alliées, ont imaginé de manger toutes crues les classes sociales les plus démunies en les immergeant dans un flot de crédits. Espérant qu'au lieu de deux soupes par jour, ces petites gens en consacreraient une à payer leurs dettes, les banques ont imaginé que ce pari était possible. C'est la chute dans la pauvreté de ces classes sociales qui a fait plonger les banques (humoristique ! ). Et aujourd'hui il faudrait leur donner des millions d'euros...

    Une seule issue: annulation de la dette de ces classes sociales, restitution de leurs logements, fermeture des banques les plus crapuleuses, embauche des salariés licenciés dans le social... mais aucun plan social !

    Récession économique très certainement s'il n'y a pas ce rachat. Mais n'est-elle pas souhaitable pour remettre les pendules à l'heure ? Comment vivre ? Avec quoi ? Que produire et comment ?

    mars 2008

     

     

    -Aggravation de la crise financière et bancaire.

    Tout le marché du crédit est vérouillé par les subprimes qui ont plombé tous les comptes bancaires dans le monde entier. C'est la revanche non voulue des pauvres des expulsés des USA. Les 5 grandes banques centrales (USA, Europe, Suisse, Canada, GB) s'unissent pour prêter 200 mds de dollars de titres du trésor à un petit groupe de grandes banques qui, par leur chute, entraînerait tout le système à sa perte.

    13-3-08

     

    Saisies de logements, Expulsions.....

     

    Saisies de logements ! Expulsions !

    On a beaucoup parlé des subprimes aux USA, mais on se tait sur ce qui se passe en Europe.

    Fin 2007, des milliers de britanniques ne peuvent plus rembourser leurs emprunts à taux variable (Courrier International: 12-9-07). Les britanniques sont les plus endettés de toute l'Europe. 5% d'entre eux seulement ont des taux d'intérêt fixes

    Des milliers de français sont concernés....

    En 2007 et 2008, en Espagne, les saisies immobilières avaient augmenté de 50% en 2007. Presque tous les propriétaires d'appartements sont endettés à taux variable, leurs échéances ont augmenté de de 29 à 35% fin 2008. 600 000 appartements sont invendus. 1 million de logements sont à vendre. 3,5 millions sont à vendre si on y inclut les anciesn logements (Le Monde du 14-2-09). Les promoteurs sont en faillite, mais nous n'allons pas les plaindre.

    Que disent les gouvernements européens à ce sujet ??? Qu'il faut sauver les banques avant tout!

    (16-3-09)

     

    Expulsions aux USA

    Tandis que l'argent de l'Etat a été donné abondammant aux banques "en faillite" (grand bien leur fasse !) les ménages ont continué à être mis dehors.

    Obama avait pourtant promis qu'il ferait mettre fin aux expulsions, qu'il demanderait aux banques d'accorder des délais supplémentaires. Qu'en est-il en août 2009 ? Le Monde du 28 août écrit p 11: 15,2 millions d'emprunteurs immobiliers américains doivent désormais plus d'argent que n'en vaut leur habitation....

    L'insolvabilité explose touchant 13% des emprunteurs....le nombre des saisies a augmenté de 32% de juillet 2008 à juillet 2009 et devrait toucher 1,8 million de personnes cette année (2009)..... (Californie, Floride, Nevada, Arizona..).

    Les saisies s'accroissent en raison du chômage galopant.

    L'argent de l'Etat n'a pas couvert des dettes des ménages, mais a couvert les dettes des banques!! Quand les citoyens prendront-ils d'assaut les banques ?

    (29 août 2009)

     

    -Saisies immobilières, expulsions aux USA

    (Courrier International du 15 au 21-10-09)

    Les saisies immobilières n'ont jamais cessé aux USA et elles s'installent dans toute l'Europe. Rappelons qu'en France, l'ambition de Sarkozy était de faire de chaque français un propriétaire d'appartement ou de maison.

    Aux USA les expulsés se sont organisés dans la NACA (soc d'assistance aux quartiers) avec Bruce Marks à sa tête. Celui-ci s'est donné comme tâche de renégocier les prêts immobiliers avec les banques dans d'immenses rassemblements où la NACA est parvenue à convaincre ces dernières. Quand celles-ci renaclent , Bruce Marks, dans la non violence, fait déménager les meubles des bureaux des directeurs de Banque sur leur pelouse pour leur donner une idée de ce que subissent les gens expulsés. !!!

    Sont organisés également des Hoovervilles (bidonvilles) avec soupes populaires et divers services, dont l'information. La NACA est crainte et a une énorme influence.

    - Les américains qui ont acheté dans les années 2000 des villas au prix fort, en escomptant une hausse continue de la valeur de leur patrimoine, en sont pour leurs frais. En 2008 et 2009, ils constatent que cette valeur a chuté de 50% et qu'ils continuent de rembourser des emprunts qui ne correspondent plus à rien. Beaucoup abandonnent donc leurs villas aux banques, et louent avec des mensualités bien moindres que ce qu'ils remboursaient mensuellement aux banques !! Paradoxe difficilement supportable tant le gaspillage dans ce type d'opération paraît intolérable. Aucun recours possible sur les comptes individuels aux USA pour abandon de crédit. Les banques qui ont acheté des appartements en comptant faire des affaires ont cessé elles-mêmes de les payer.. personne ne les accuse !! (Le Monde du 9-2-2010)

     

     

    -Le droit opposable au logement en France est une vaste fumisterie, il n'est pas assuré !

    On expulse des pauvres pour mettre des pauvres à la place... Les expulsions se sont multipliées.

    Les programmes de logements sociaux ne sont pas assurés

    (le Monde du 31-10,09)

     

    -Expulsions de Roms

    -Martine Aubry a demandé l'expulsion de Roms d'un terrain au début de l'été 2010 à Lille, mais se défend en disant qu'elle n'a pas demandé qu'ils soient rapatriés en Roumanie !

    -La commune de Saint Martin d'Hères en Isère, communiste, a fait évacuer un bidonville de roms le long de la voix express en août 2010.

     

    -Drame du surendettement : un sexagénaire tue sa famille et se suicide

    Mardi 11 Janvier 2011, mis à jour à 20h00 une information du Courrier Picard
    PONT-DE-METZ (80) Triple meurtre et suicide familial

    Un drame familial s'est noué, ce mardi semble-t-il, à Pont-de-Metz. Un homme aurait tué trois membres de sa famille avant de se donner la mort. Des problèmes financiers pourraient être à l'origine du triple homicide. On a retrouvé cet homme pendu et les autres membres de la famille égorgés.

    Le maire qui a donné l'alerte était accompagné d'un huissier et se rendait, selon nos informations, au domicile de la famille, pour un inventaire du mobilier avant saisie.